Embranchement: mollusques
Classe: Bivalves
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La moule commune est un bivalve qui mesure entre 1 et 10 cm. La coquille bleue-noire, equivalve, est assez pointue à une extrémité, arrondie à l’autre. Les muscles laissent une trace visible sur la face intérieure de la coquille. Le pied, brun foncé, contient la glande byssogène, qui sécrète le byssus. Ce dernier permet à la moule de se fixer sur un rocher, ou sur les pieux de bois. Pour se déplacer, la moule rompt ses byssus, puis en sécrète d’autres. Comme beaucoup de bivalves, la moule conserve son coquillage toute sa vie, des stries d’accroissement concentriques sont donc visibles sur la coquille.
La reproduction a lieu de mars à juin. Les sexes sont séparés. Les gonades traversent 4 stades de développement : Le stade 0 est appelé stade de repos. Il n’y a alors pas de production de gamètes, mais uniquement une accumulation de réserves. Le stade 1 correspond au développement histologique des gonades. Lors du stade 2, le manteau se colore. La femelle devient rouge orangée, le mâle reste jaune clair. Les Individus sont matures au stade 3, qui se met en place à l’âge de 12 mois. C’est une augmentation de température qui entraîne la ponte. Les gamètes sont alors émises en une ou en plusieurs fois dans le milieu naturel. Après fécondation, la larve véligère (pélagique ciliée) mesure 90 µm, et cherche rapidement un support pour se fixer.
Elle colonise toutes les mers d’Europe. La moule est adaptée à la vie sous-marine et à la vie émergée, ce qui lui permet de vivre en milieu intertidal. A marée haute, elle se nourrit, et utilise ses branchies pour respirer. A marée basse, la moule fermente, et ne se nourrit pas.
Mytilus edulis est un organisme filtreur : les microorganismes, le plancton et autres petites particules sont bloquées au niveau des branchies, et orientées vers l’intestin. Parfois, la moule ingère plus de particules qu’elle ne peut en digérer, il y a alors production d’excrément non digérés : les pseudofaecès.
Deux méthodes d’élevages sont employées en France : Les bouchots, et les filières.
La myticulture sur bouchot consiste à fournir aux moules des pieux de bois sur lesquels elles peuvent se fixer, pour faciliter leur développement. Le naissain (jeunes moules) est fixé sur des cordes au cours du captage. Ces cordes sont ensuite placées sur des pieux, qui doivent être en bois exotique, très résistants. Le catinage consiste à placer un filet en polypropylène sur toute la hauteur du pieux au début et à la fin de l’hiver, afin de retenir les aggloméras de moules, et de les protéger des tempêtes. Les bouchots sont répartis en lignes de 500 pieux. Un réseau de plusieurs lignes de pieux correspond à une concession. Autrefois, les pieux étaient positionnés en triangles, la pointe étant orientée vers le large. Entre les pieux étaient disposés des filets. Cette technique permettait de capturer des poissons en même temps que d’élever des moules. Néanmoins, ce système a été abandonné à cause de problèmes d’enssablage.
Une autre technique est la myticulture sur filière. Les pieux sont ici remplacés par des cordes, que l’on laisse flotter. L’avantage, c’est que les moules sont constamment immergées, elles sont donc plus grosses, puisqu’elles se nourrissent constamment. L’inconvénient, c’est que ce système est plus sensible aux tempêtes. A titre d’exemple, 240 filières de 100 m, étendues sur 400 hectares sont disposées entre l’île de ré, et le continent.
La production a lieu de mars à janvier. Les plus grands producteurs sont les espagnols.
Vous pourrez trouver la moule commune dans notre bassin : bord de plage
Les moules bouchots et filières ; 2009 ; cours de Lionel Denis, Université des Sciences et Technologies de Lille.